«
Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. »
Jean, au matin de la
résurrection ne parle que de Marie Madeleine (20, 11-18), elle pleure, elle qui
a tant aimé le Maitre. Elle pleure parce que la jalousie et la haine, la
désobéissance et le péché ont crucifié Jésus. Elle pleure parce que son corps
qu’elle venait embaumé n’est plus dans le tombeau, c’est ce qu’elle répond aux
anges : « On
a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé », preuve
qu’elle ne pense pas encore à la résurrection. Quand Jésus lui fait la grâce
d’être la première à qui Il apparaît, elle le prend pour le jardinier.
Toutes
ces réactions terriblement humaines me sont la preuve que la résurrection n’est
pas un coup monté, comme ont voulu le faire croire les grands prêtres, en
soudoyant les soldats. Matthieu ne connait pas les détails, il dit que les
femmes « saisirent les pieds (de Jésus) et se prosternèrent devant
Lui ». Jean nous indique que Marie ne l’a reconnu que lorsqu’il l’a appelé
par son nom.
Nous
avons alors une scène qui a donné lieu à de multiples interprétations. Jésus
lui dit « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon
Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre
Père, vers mon Dieu et votre Dieu ». Jésus a maintenant un corps
ressuscité ; Jean a comme toujours le souci d’insister sur la nature
divine du Fils de Dieu. Il retourne vers son Père avec qui Il ne fait qu'un ;
et de nous rappeler que notre Dieu est aussi « notre Père ».
Jésus
est Dieu, ne le retenons pas pour nous, ne l’isolons pas, allons, nous aussi,
« trouver nos frères » pour dire qu’Il est ressuscité, qu’il est
remonté vers le Père.
« Que ma prière soit une vraie rencontre avec toi dans la foi. Qu’aucune
tristesse, aucune circonstance adverse, aucune tempête ne soit un obstacle à ma
foi. Ta Résurrection est plus vraie que toutes mes tristesses, que tous mes
doutes, que toutes mes difficultés. Jésus, tu es vraiment ressuscité ! Fais moi vivre de ta vie, de ton amour, et de ta Joie. » (Céline Cochin, Regnum Christi)
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