2 mai 2024 Ouverture d'esprit et compréhension

 

«J’estime qu’il ne faut pas tracasser ceux qui, venant des nations, se tournent vers Dieu»

La première lecture (Actes des Apôtres 15, 7-21) nous relate le premier concile de Jérusalem. C’est une première « querelle des anciens et des modernes ». En résumé se pose la question de savoir s’il faut imposer aux païens qui se convertissent les obligations des juifs, comme la circoncision. En fait c’est l’éternel « pourquoi nous et pas eux ? ». C’est cette vieille jalousie qui ronge encore nos cœurs nous voulons imposer à tous ce que nous acceptons avec, parfois, beaucoup de difficultés, Nous manquons de tolérance et de compréhension .

Pierre a compris que c’est le même Esprit qui a transformé les apôtres et éclairé les païens, avec grand sagesse, il affirme : « pourquoi donc mettez vous Dieu à l’épreuve en plaçant sur la nuque des disciples un joug que nos pères et nous-mêmes n’avons pas eu la force de porter ? Oui, nous le croyons, c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés, de la même manière qu’eux. »

Il faut savoir évoluer, s’adapter, garder évidemment ce qui est essentiel, les commandements en commençant par le plus grand, celui de l’amour de Dieu et du prochain ; pour le reste sachons être « ouverts », sachons aller les uns vers les autres pour sauvegarder toujours l’unité. Dans son commentaire Jean-Marc Liautaud écrit : « Admirable audace de ces Juifs pieux qui ont perçu que l’adhésion au Christ transcendait tous les marqueurs religieux et abolissait les barrières les plus sacrées pour unir autrement des hommes et des femmes de toutes nations. »

Jacques, le responsable de l’Église de Jérusalem, reconnaissant l’action de l’Esprit, a cette phrase magnifique : « j’estime qu’il ne faut pas tracasser ceux qui, venant des nations, se tournent vers Dieu. ». Savoir accepter nos frères. Mais Jacques est soucieux de l’unité et il ajoute quelques recommandations, histoire de tenir compte des deux opinions.

Comment ne pas penser aux débats actuels dans l’Église, à ceux qui s’opposent plus ou moins ouvertement au Pape. A ceux qui veulent coûte que coûte imposer leur opinion. Pensons au Christ qui nous demande : « Soyez un, comme mon Père et Moi sommes un ».

Dieu, Père de miséricorde, fais, nous t’en prions, que la porte de notre Église soit assez large pour accueillir tous ceux qui ont besoin d’amour humain, de camaraderie et de l’amour divinement paternel que tu donnes… Que cette porte d’Église soit assez étroite pour laisser à l’extérieur toute concupiscence, tout orgueil et manque d’amour. Que ceux qui sont tentés trouvent de l’aide dans l’Église. Que les affligés reçoivent le réconfort, et que les pénitents soient assurés de ta miséricorde. Que, dans l’Église, tous tes enfants retrouvent force et vigueur et avancent sur leur chemin dans l’espoir et la joie, par Jésus-Christ notre Seigneur. » (Prière de Thomas Ken)

 

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