«J’estime qu’il ne faut pas tracasser ceux qui, venant des nations, se tournent
vers Dieu»
La première lecture (Actes des Apôtres
15, 7-21) nous relate le premier concile de Jérusalem. C’est une première
« querelle des anciens et des modernes ». En résumé se pose la
question de savoir s’il faut imposer aux païens qui se convertissent les
obligations des juifs, comme la circoncision. En fait c’est l’éternel
« pourquoi nous et pas eux ? ». C’est cette vieille jalousie qui
ronge encore nos cœurs nous voulons imposer à tous ce que nous acceptons avec,
parfois, beaucoup de difficultés, Nous manquons de tolérance et de compréhension .
Pierre a compris que c’est le même
Esprit qui a transformé les apôtres et éclairé les païens, avec grand sagesse, il
affirme : « pourquoi donc mettez vous Dieu à l’épreuve en
plaçant sur la nuque des disciples un joug que nos pères et nous-mêmes n’avons
pas eu la force de porter ? Oui, nous le croyons, c’est par la grâce du
Seigneur Jésus que nous sommes sauvés, de la même manière qu’eux. »
Il
faut savoir évoluer, s’adapter, garder évidemment ce qui est essentiel, les
commandements en commençant par le plus grand, celui de l’amour de Dieu et du
prochain ; pour le reste sachons être « ouverts », sachons aller les
uns vers les autres pour sauvegarder toujours l’unité. Dans son commentaire Jean-Marc Liautaud écrit : « Admirable
audace de ces Juifs pieux qui ont perçu que l’adhésion au Christ transcendait
tous les marqueurs religieux et abolissait les barrières les plus sacrées pour
unir autrement des hommes et des femmes de toutes nations. »
Jacques, le
responsable de l’Église de Jérusalem, reconnaissant l’action de l’Esprit, a
cette phrase magnifique : « j’estime qu’il ne faut pas tracasser ceux
qui, venant des nations, se tournent vers Dieu. ». Savoir accepter nos
frères. Mais Jacques est soucieux de l’unité et il ajoute quelques recommandations,
histoire de tenir compte des deux opinions.
Comment ne pas
penser aux débats actuels dans l’Église, à ceux qui s’opposent plus ou moins
ouvertement au Pape. A ceux qui veulent coûte que coûte imposer leur opinion.
Pensons au Christ qui nous demande : « Soyez un, comme mon Père
et Moi sommes un ».
Dieu, Père de miséricorde, fais, nous t’en prions, que la porte de notre Église soit assez large
pour accueillir tous ceux qui ont besoin d’amour humain, de camaraderie et de
l’amour divinement paternel que tu donnes… Que cette porte d’Église soit assez
étroite pour laisser à l’extérieur toute concupiscence, tout orgueil et manque
d’amour. Que ceux qui sont tentés trouvent de l’aide dans l’Église. Que les
affligés reçoivent le réconfort, et que les pénitents soient assurés de ta
miséricorde. Que, dans l’Église, tous tes enfants retrouvent force et vigueur
et avancent sur leur chemin dans l’espoir et la joie, par Jésus-Christ notre
Seigneur. » (Prière de Thomas Ken)
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